On joue à chat? (PV Angelina Black )

C'etait une journee comme une autre, mais au lieu d'un beau soleil qui illuminait le ciel, c'était de gros nuages noirs qui l'obsurcissaient.
Lenny serait bien restee chez elle, a remplir des papiers, a réorganiser un peu le manoir, mais une sortie etait prevue depuis longtemps. Son cocher devait l'emmener en ville, e comme les jours froids arrivaient, elle se devait d'acheter un nouveau manteau, l'autre devenu trop petit depuis l'annee passee.
Elle dejeuna donc rapidement de scones, puis la matinee etant deja bien entamee, boutonna rapidement sa robe noir jusqu'au cou et se depecha de rejoindre l'homme qui la conduisait.
Elle monta dans la caleche et les chevaux partirent au galop, tandis que Len, balottee dans tout les sens, peignait tant bien que mal ses longs cheveux blancs comme la neige.
Elle enfila ses gants fourrés, puis, prenant son courage a deux mains, ouvrit son parapluie gris orné d'arabesque d'une blancheur immaculee, et se precipita hors de son vehicule sous des trombes d'eau.
Le parapluie ne lui fut pas d'une grande utilite, car des flaques d'eau parsemaient le chemin et il etait impossible de sortir sec de la mare qu'etait devenue la rue principale.
Elle avanca tant bien que mal, tentant de ne pas tomber dans la gadoue formee.
Bon sang, mais qu'est ce qui lui avai pris de maintenir cette sortie?
Elle commencait vraiment a regretter de n'etre rester a son manoir, avec un thé aux petales de cerisiers qui lui rechaufferait les mains et le corps, a côté d'un bon feu, au sec...
Elle accelera le pas et fonca vers un endroit quelque peu abrité.
Le magasins auquel elle devait se rend etait encore assez loin, et, malgré les conseils de ses domestiques qui lui disaient de ne pas s'aventurer dans les ruelles, elle souleva sa robe d'une main, tenant son parapluie de l'autre, et courut bien peu elegamment dans Londres, traversant les ruelles inondees, l'eau et la gadoue giclant sur la dentelle delicatement brodee sur le bas de sa robe.
Elle arriva enfin devant le magasin qui etait ... Fermé.
La machoire. De la marquise se decrocha tandis qu'elle lisait le mot quelque peu mouillé laissé sur la porte par la patronne.
Apparemment tous les employes etaient coinces hors de la ville par l'eau.
Len soupira, puis rabattant sa capuche sur sa tete, rouvrit son parapuie et repartit doucement et tranquillement a travers les ruelles de Londres.
L'averse s'intensifia, et la jeune fille fut donc contrainte de rester sous un petit porche pour s'abriter.
L'eau commencai a cesser de tomber, et, estimant que c'etait le moment ou jamais de repartir, elle s'appretait a rouvrir son parapuie quand quelque chose de doux et mouillé se frotta a sa jambe.
Elle baissa les yeux et vit un magnifique chaton blanc qui la fixait de ses yeux de felins.
Ne resistant pas a l'envie, elle s'accroupit et gratouilla les oreilles du chaton.
- tu es mignon dis donc...

Angelina marchait dans le centre de Londres depuis l'aube. Elle avait faim froid et une pluie démentielle s'était abattu sur la ville. Petit chaton qu'elle était, elle recherchait au milieu de cet endroit quelqu'un qui saurait lui montrer un peu de charité. Elle avait terriblement faim, soif et de plus, elle avait horreur de la pluie, sans domicile, elle n'en pouvait plus. Elle passait le plus clair de son temps sous sa forme animale, sous sa forme humaine, les gens feignait l'ignorance devant la belle mandante. La pluie était intense en ce jour. La jeune fille fut prise par la peur et alla se réfugier sous le premier abri qu'elle trouva où s'était aussi réfugié une jeune marquise à l'air contrariée. Elle se frotta délicatement à sa cheville, ne demandant que des caresses et un peu d'attention, trempée par la pluie. Elle avait froid, elle était prise de tremblements affreux. Par inadvertance, sur son chemin, elle avait glacé quelques pavés, pressée de s'abriter.
La jeune femme s'était accroupi et commençait à lui grattouiller les oreilles. La petite boule de poils blanche était comblée et ronronnait doucement, léchant parfois les doigts de sa bienfaitrice. Elle leva la patte et la posa sur le poignet de l'humaine, ses griffes rentrées et ses miaulements déployés. Ses petits crocs luisants étaient tout aussi blancs que son pelage, mais n'avait pas croqués grand chose depuis au moins deux jours. Elle avait l'eau à loisirs dans les flaques qui parsemaient l'avenue principale mais la nourriture manquait. Elle fixa la dame au parapluie de ses grands yeux couleur ciel. Des grands miaulements désespérés s’échappèrent de sa gorge :

Miaouuuuuuuuuuuuu...

Elle enleva sa patte puis frotta sa petite tête blanche contre la main frêle, réclamant plus encore de papouilles.

Lenny continua de gratouiller la tête blanche du chaton.
Il était vraiment trop chou, et bien qu'elle doive retourner à son manoir dans les plus brefs délais, elle ne parvenait pas à détacher son regard de la petite boule de poils.Quelque chose lui soufflait au creux de l'oreille que ce n'était pas un chat comme les autres, mais elle ne parvenait pas à identifier la raison qui la poussait à croire cela.
Il etait particulièrement maigre et avait un petit air de chenapan, autant qu'elle pouvait en juger en regardant la bouille d'un chaton. Ses longs poils blanc donnaient l'impression de ne pas avoir été peigné depuis un bon bout de temps, et ses yeux couleur du ciel ne brillaient que d'une petite lueur de vie, comme si ce chaton était abandonné et n'avait aucun esppoir de survie.
Prenant la patte de l'animal dans sa main, elle gratouilla le dessus avec un petit sourire.
Elle fondait devant la douceur de son pelage et ses petits miaulements.
Puis, à un moment, la petite chatte leva sa tête et regarda Len droit dans les yeux.
Poussant un miaulement déchirant, le chaton lui fit les yeux doux.
La jeune marquise faillit éclater de rire.
Elle était tellement mignonne cette jeune chatte!
Lenny comprit instantanément ce qu'elle réclamai.
Fouillant dans les grandes poches de son manteau noir, elle en sortit un paquet de croutes de pain, qu'elle adorait manger quand elle avait un peu faim.
Posant la nourriture sur le sol, elle sourit et prit la chatte dans ses bras.Elle lui caressa une dernière fois la tête, puis dépoussiera ses papattes et la déposa délicatement devant le pain.
- Allez, vas-y, mange, murmura-t-elle au chaton avec un sourire. Fais-toi plaisir.

Angelina se jeta avec faim sur les morceaux de pain sec déposés gentillement par sa nouvelle amie. Elle mangea à sa faim, enfin rassasiée. Elle se frotta encore une fois à sa cheville, reconnaissante. Elle mordilla doucement sa robe, ne voulant pas encore se retrouver toute seule dans cet environnement hostile ou certaines personnes tentaient parfois de l'écraser. Elle se blottit contre sa jambe, allongée, elle bailla comme le faisait un chat. Elle avait besoin de se sentir aimée à nouveau. Cette humaine était gentille, elle n'en revenait pas. Elle planta encore une fois ses grands yeux dans les siens puis lui tourna autour. Elle passa une de ses petites pattes en dehors de l'espace abrité et la retira sans qu'une seconde ne put passer. Une goutte s'était glacé à son contact, elle tomba et éclata sur le sol comme le ferait une bille de verre. Le bruit léger qu'elle fit contre le dol retentit dans son oreille fine et apeurée, elle se cacha dans les jupes de la jolie humaine à la chevelure telle que son pelage. Tétanisée, la petite créature tremblait, dotée d'une intelligence plus développée que les autres chats qui peuplaient Londres, elle se doutait que sa peur serait ressentie. Elle poussa encore un miaulement strident qui sillonna l'air :

Miaouuuu !

Elle aurait adoré connaître le prénom de sa bienfaitrice mais elle ne pouvait lui demander, d'une part car elle se trouvait sous son apparence la plus vulnérable et de l'autre car elle était depuis toujours muette et le resterait sans doute à jamais.

Le chaton dévorait goutlonnement le pain déposé par Lenny, comme si elle n'avait pas vu de nourriture depuis une bonne dizaine d'années.
La jeune marquise n'en croyait pas ses yeux.
Elle n'avait pas mangé depuis combien de temps, cette petite chatte blanche?!
Immédiatement après, elle miaula de contentement et se blottit contre la jambe de Len, se frottant à sa robe. La caresse des poils soyeux de la chatte était incroyablement agréable, et la chaleur de son petit corps se répandait en la jeuen marquise.
Soudain, sans préavis, en une seconde, le petit animal mis sa patte en dehors de l'abri et la retira immédiatement.
Une goutte de glace s'écrasa au sol en éclatant comme une bille de verre.
La jeune demoiselle ouvrit des yeux grands comme des soucoupes. Elle avait rêvé où de la glace venait de se fracasser sur le sol?! Apparemment non, car le chaton s'enfouit sous sa jupe, tétanisée, les pattes blanches cachant ses douces petites oreilles.
Elle avait du avoir peur du bruit.
Haussant les epaules, elle sortit le chat de sa cachette et le berça dans ses bras avec un petit sourire.
- Vraiment trop chou !
Puis, sortant une montre en argent, elle consulta l'heure.
Elle allait devoir rentrer, les domestiques allaient s'inquièter !
Mais elle ne pouvait décemment pas laisser le pauvre animal seul sous cette pluie, sans nourriture, dans ce froid.
SOupirant, elle se pencha vers le chaton et toucha le bout de son museau.
- Bon, j'ai la sensation que tu me comprends alors... Tu veux venir au manoir avec moi?

Toujours dans les bras de la jeune femme, Angelina appuya sa fine patte contre le petit nez de la marquise en signe d'approbation. Ce qu'elle pouvait avoir envie de rentrer au manoir avec elle ! Elle pencha doucement la tête sur le côté, comme elle le faisait d'ailleurs sous sa forme humaine, un trait qui apparaissait quand elle était heureuse. De ses beaux et grands yeux, elle fixa son "interlocutrice". Une goutte de l'eau de pluie luisait sur la joue de Lenny et le petite chatte l'essuya d'une léchouille, tout comme le signe d'une amitié naissante. Elle se rappelait faire ça avec son maître... La nostalgie commençant à gagner son coeur, elle s'empressa de chasser toute pensée concernant le démon qu'elle avait aimé comme un père. Elle n'attendait plus qu'une chose maintenant. Que la gentille dame la prenne et l'emmène loin de cette misère et de cette pluie affreuse et terrifiante. L'enfant avait peur, avait besoin d'être protégée, d'être dirigée, elle n'était absolument pas autonome et cette compagnie lui faisait le plus grand bien. Elle se pelottona dans les mains de la femme et attendit, son regard plongé dans le sien. Elle ronronna avec tendresse avant de relâcher, encore et toujours un miaulement délicat et comblé :

Miaouuuuu

Elle aimait entendre le son de sa "voix", elle ne l'entendait que sous sa forme de petit chaton et elle appréciait effectivement plutôt.

Immédiatement, une étincelle brilla dans les yeux de la petite chatte. L'idée avait l'air de la tenter. Elle secoua la tête et la pencha sur le côté droit, en un geste étrangement humain.

Surprenant la jeune marquise, le chaton posa ensuite sa patte sur le nez de Lenny et appuya tout doucement, comme pour approuver l'idée de Lenny.

Un petit rire sorti de la gorge de la jeune fille.
Vraiment ce chat était un ange! Elle ne pourrait plus se'en séparer. Elle déposa un petit baiser sur son petit crâne soyeux et sourit de nouveau.
Une goutte de pluie coula sur sa joue, et, avant qu'elle n'ait pu l'essuyer, la petite langue du chaton vint la lécher, et on aurait pu croire qu'un sourire se dessinait sur son visage de chat, à voir ses babines se retrousser de cette curieuse façon.
Puis il s'assombrit un peu, comme pensant à un mauvais souvenir, secoua la tête et sembla cahsser de son esprit de mauvaises pensées.

Lenny le regarda faire avec curiosité, et une fois que la chatte eut fini, elle s'immobilisa et fixa la jeune marquise, comme si elle se demandait si la jeune fille n'avait pas changé d'avis et allait finalement la laisser là, sous la pluie,affamée.
Elle poussa un miaulement avec des yeux de chien battu, bien que l'étincelle allumée précédemment dans ses yeux soit toujours là.

Lenny fallit encore rire
Prenant le chat à deux mains, elle le pelotonna dans un pan de son manteau et le soutint pour ne pas qu'il glisse.
-Allez, on y va !
La pluie avait repris, bien que plus doucement que précédemment.
Ne prenant pas la peine de se protéger, elle souleva de sa main libre le bas de sa robe et parti en courant dans le dédale de ruelles, le chaton blanc serré conte son coeur.
Une nouvelle amitié venait de naître.

[Hors RP : je crois que ceci signe la fin de notre RP, non? ^^]

[Hors Rp : Je pense effectivement !^^]

Fin du Rp.

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